Pierre dite vieille mine

Le terme « vieille mine » est spécifique à la joaillerie

Lorsque l’on ne trouve plus une pierre dans la nature, car la mine s’est épuisée, la seule façon d’en faire son acquisition est de se la procurer sur le marché. On y trouve les pierres offertes à la vente lorsque la mine était encore en activité.

Ces pierres sont soit restées dans les familles qui en avaient fait l’acquisition où elles sont passées de main en main mais leur nombre n’a pas augmenté. Ce qui en fait des pierres rares et donc chères.

Le terme « vieille mine » est le plus souvent associé aux saphirs du Cachemire. Dans les hauteurs de l’Himalaya, à la jonction entre l’Inde, la Chine et le Pakistan, les mines de la région de Zaskarn ont délivré des saphirs considérés comme les plus beaux au monde pour l’incroyable intensité de leur couleur et le magnifique « velouté » de la matière qui les compose. Ces gisements se sont vite taris et les conditions d’exploitation extrêmes obligeaient à travailler à plus de 4 000 m d’altitude, seulement quelques mois par an.

Toujours pour les saphirs, les pierres de Birmanie et les padparadscha, ces magnifiques saphirs rose et orange à la fois, connaissent actuellement une raréfaction analogue.

Dans le domaine très élitiste du diamant de couleur, certaines couleurs comme les rouge, rose ou bleue sont de plus en plus difficiles à trouver. Certaines pierres fines sont également concernées : la très fameuse tourmaline Paraiba avec son incroyable couleur néon, les tanzanites à la couleur bleu violet et le grenat tsavorite, sont également des pierres pour lesquelles la production se raréfie.

Dans un registre plus accessible, certains grenats africains couleur rouge feu ou couleur rose comme les rhodolites suivent la même tendance et pour terminer, au Brésil, les tourmalines vertes avec une pointe de bleu connaissent elles aussi ce phénomène de vieille mine de raréfaction.